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Meloe proscarabaeus.
Meloe proscarabaeus. Famille des Meloidae.
Le Meloe est un coléoptère brillant, bleu-noir, aux élytres courts, divergents, qui ne recouvrent pas entièrement l'abdomen.
On peut l'observer au printemps. Cet insecte ne peut pas voler (aptère). C'est un parasite des abeilles sauvages (Halictidae).
Meloe proscarabaeus et Meloe violaceus fréquentent les mêmes biotopes et peuvent être confondus.
- Chez Meloe proscarabaeus le pronotum n'est pas rebordé à la base. Ponctuation assez serrée.
- Chez Meloe violaceus la base du pronotum est rebordée, avec une gouttière assez profonde. Ponctuation éparse.
Les antennes des mâles sont coudées et enroulées au niveau des 6ème et 7ème articles, celles des femelles élargies au milieu.
La taille est très variable.
La femelle est plus grande que le mâle. Son abdomen est très volumineux, dilaté par les œufs qu'elle porte.
Elle pond dans la terre bien tassée, près des plantes mellifères.Les larves ont un développement complexe, hypermétabole.
Elles remonteront en surface, pour attendre, sur les fleurs (souvent les pissenlits) le passage d'une abeille solitaire,
sur laquelle elles vont s'agripper pour se faire transporter jusqu'à son nid.
Une fois installée dans sa cellule, la larve Méloé dévore l'œuf de l'hyménoptère, puis se nourrit des réserves que l'abeille avait prévues pour sa propre progéniture. Elle va grandir et se métamorphoser dans ce nid et l'adulte (imago) sortira au printemps suivant.L'adulte produit un liquide toxique au niveau des articulations, la cantharidine, qui repousse l'agresseur.
Il est déconseillé de le toucher, car cette substance peut provoquer des brûlures ou des allergies.Cette année les Méloés sont nombreux.
18 avril 2019. Taille variable... 14 et 34 mm.
15 avril 2019. (clic gauche pour agrandir les images).
Ici le mâle est nettement plus petit.
31 mars 2019. Femelle.
Polyphage, elle aime l'herbe, le plantain, le rumex, la poire... mais surtout les fleurs de pissenlit.Celle-ci creusait patiemment son trou entre les pierres, au bord de la route.
J'en ai vu d'autres creuser, toujours là ou la terre est très tassée et très sèche.23 mars 2019. Femelle, dans une allée bien dégagée, dans le bois.
Le pronotum n'est pas rebordé à la base, donc Meloe proscarabeus.
12 avril 2018. Mâle aux antennes coudées.
Ici le pronotum n'est pas rebordé à la base, ce serait donc Meloe proscarabaeus.
Posé sur du papier millimétré, pour la taille exacte.
Antennes coudées du mâle.
*La larve primaire, cleptoparasite, s'appelle un triongulin, car ses tarses portent 3 "ongles" (3 griffes).Retour vers le menu Coleoptères divers.
Merci, Thibault.
Tags : Meloe proscarabaeus, Meloidae.
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